L’intronisation de Trump, le 20 janvier dernier, a marqué une étape dans l’offensive menée contre le monde du travail et les peuples par les classes dominantes US et, derrière elles, celles des puissances occidentales.
Les grands patrons, Bezos et Zuckerberg en tête, se sont massivement ralliés au couple Trump-Musk, milliardaires racistes, masculinistes, révisionnistes, chefs de file du capitalisme sénile et décadent qui ne peut se survivre qu’en déclarant une guerre frontale aux travailleurs et aux peuples. La concurrence que se livrent les capitalistes est chaque jour plus incontrôlée et destructrice, plongeant le monde dans un engrenage de guerres. Les déclarations sur le Groenland, le canal de Panama et le récent et odieux appel au nettoyage ethnique à Gaza pour en faire la côte d’Azur du Moyen-Orient participent de la sinistre fuite en avant guerrière.
Trump a annoncé une augmentation de 10 % des droits de douanes sur tous les produits venant de Chine, menace de 25 % ceux du Mexique et du Canada, et vient d’annoncer la mise en place de 25 % de droits sur l’aluminium et l’acier entrant aux Etats-Unis. Des politiques protectionnistes qui ne peuvent que se retourner contre les peuples et les travailleurs du monde entier, dont ceux des USA qui subiront de plein fouet l’augmentation des prix et l’intensification de l’exploitation.
Bayrou et la « submersion » du Cac40 avec le soutien du RN et du PS
C’est une même guerre sociale qu’a engagée Bayrou imposant par 49-3 les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale qui prévoient des coupes violentes dans les dépenses publiques. Le PS n’en a pas moins rejeté la motion de censure, de même que le RN… Les propos de Bayrou, quelques jours plus tôt, parlant de son « sentiment de submersion migratoire » annonçant une nouvelle remise en cause du droit du sol à Mayotte n’étant manifestement pas suffisants pour l’en dissuader !
Bayrou s’attaque encore plus violemment que Barnier aux dépenses utiles à la population. Au nom du déficit et de la dette, il prévoit 34 milliards d’euros de coupes. Seul le budget de l’armée augmente de 3,3 milliards… Les hôpitaux, les écoles, collèges, lycées, facs, la culture, le sport, les collectivités territoriales voient leurs recettes brutalement amputées. Les conséquences vont être immédiates pour la population, les malades ou handicapé·es, les jeunes, les plus pauvres et précaires, les immigré·es, les familles des quartiers défavorisés. Dans les mairies, départements, régions, des milliers d’emplois sont menacés, de même que dans les associations dont elles assurent tout ou partie du financement, en particulier dans le secteur social où les licenciements ont commencé à tomber.
Les salaires des fonctionnaires sont gelés, leurs indemnités maladie passent de 100 à 90 %. Un signal clair donné à tous au moment où dans le privé se mènent les NAO (négociations annuelles obligatoires) avec entre autres la question des salaires.
Dans le même temps, les subventions redoublent pour les capitalistes. C’est la raison d’être de la baisse de la dépense publique et des salaires, la source de « l’argent magique » qui alimente les profits, à la fois par le paiement des intérêts de la dette, 55 milliards d’euros en 2024, et par des cadeaux multiples qui ont représenté 200 milliards d’euros par an ces dernière années en subventions, réductions de cotisations sociales et autres niches fiscales.
Face à ce monde décadent, les prolétaires du monde entier
Jamais le capitalisme n’a été aussi prédateur, violent et cynique. En quatre ans, la fortune des cent Américains les plus riches a augmenté de 1500 milliards de dollars (+ 63 %). Celle de Musk est passée de 25 à 415 milliards de dollars, celle de Bezos a doublé et celle de Zuckerberg quadruplé…
Ici, Bernard Arnault, 1ère fortune mondiale lors du dernier classement du magazine Forbes avec 233 milliards de dollars, est au coude à coude avec Musk. En 2024, les entreprises du CAC 40 ont versé à leurs actionnaires 98,2 milliards d'euros de dividendes, + 40 % en trois ans, atteignant un nouveau record.
Patrons et gouvernements qui portent au pouvoir des régimes de plus en plus autoritaires, réactionnaires, anti-démocratiques, ont une trouille bleue des travailleur·ses et des peuples. La guerre de classe engagée par Wall Street et le Cac 40 pour la survie de leurs profits ne peut que précipiter la révolte des exploité·es et des opprimé·es.
« L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire des luttes de classes » écrivaient Marx et Engels dans le Manifeste du parti communiste… « La bourgeoisie produit ses propres fossoyeurs. Sa chute et la victoire du prolétariat sont également inévitables ».
