L’approfondissement de la crise générale du capitalisme tend la concurrence internationale et les rivalités entre grandes puissances pour s’accaparer les richesses.

L’arrivée de Trump au pouvoir a marqué un tournant dans la politique des milliardaires américains. Ils ne cherchent plus à masquer leur domination derrière le voile hypocrite de la défense des peuples et de la démocratie contre « le mal ». Par la voix de Trump, Musk ou Vance, ils défient les travailleurs et les peuples du monde entier : soit vous acceptez nos conditions, notre pillage, soit nous vous écraserons.

C’est ce qu’a dit Trump à Zelinsky la semaine dernière en l’humiliant en direct à la télé. Les USA se sont servis de lui et du peuple ukrainien pour mener leur guerre contre la Russie et l’affaiblir. Aujourd’hui, Trump considère que le rapport de force est suffisamment en faveur des USA pour négocier directement avec Poutine et imposer la défense de leurs intérêts. Et comme, pour eux, la paix n’est qu’une parenthèse de la guerre, Trump et ses donneurs d’ordres de Wall Street exigent que l’Europe prenne en charge la continuité du « maintien de l’ordre » et son coût, que les gouvernements européens augmentent leurs dépenses militaires. En France, Macron a commencé à préparer les esprits.

Guerre contre les travailleurs, les immigré·es, les femmes, les jeunes…

Alors que toutes les dépenses publiques utiles à la population ont subi des coupes, le budget militaire, lui, a déjà augmenté de 3,3 milliards. Il atteint 50,5 milliards d'euros en 2025 et Macron a annoncé de nouvelles augmentations ! Il parle aussi d’envoyer des soldats à la frontière ukrainienne.

Pour financer ces dépenses militaires, le ministre de l’économie a prévenu : « il va falloir travailler plus ». Macron a vanté le Danemark « prêt à repousser l'âge de la retraite à 70 ans pour financer son effort de guerre » !

Le gouvernement, les patrons, la télé redoublent de propagande nationaliste, patriotique et raciste. Ils nous appellent à « l’union nationale » pour la « défense de l’occident » et du pays. Pour cela, il faudrait nous serrer la ceinture, travailler davantage, plus longtemps !

Le « conclave » sur les retraites, qui réunit gouvernement, patrons et syndicats, prépare ces mauvais coups. Le gouvernement a annoncé la couleur : il faut encore et toujours combler le déficit, et hors de question de faire payer les capitalistes en augmentant les cotisations patronales. Ce sont les travailleurs qui devront payer ! Et les syndicats dits représentatifs se sont dépêchés de répondre à l’invitation de Bayrou et d’y participer. Comme si ce genre de conversations ne visait pas à paralyser les syndicats et les travailleurs.

Contre les capitalistes et le gouvernement, contre la guerre sociale qu’ils nous mènent et celle dans laquelle ils voudraient nous embrigader, contre leur propagande pour nous exploiter chaque jour davantage, il n’y a rien à « discuter » !

Non à « l’union nationale », oui à l’union des exploité·es !

Ils voudraient nous faire marcher au pas, et pour cela cherchent à nous diviser. Bayrou, Retailleau, Darmanin reprennent la petite musique de Le Pen contre les immigré·es chaque jour davantage stigmatisé·es, assimilé·es au terrorisme. Retailleau a instrumentalisé le drame de Mulhouse pour s’attaquer à l’Algérie. Une propagande insupportable qui vise à affaiblir tous les exploité·es.

Contre leur union de brigands milliardaires, qu’ils soient français ou d’ailleurs, contre les gouvernements à leur service, c’est l’union des travailleur·ses, des opprimé·es qui est nécessaire. C’est cette union qu’ils craignent, celle des exploité·es jeunes et moins jeunes, français·es et immigré·es, femmes et hommes !

C’est ce que nous affirmerons ce samedi 8 mars, jour de grève féministe, de lutte pour les droits des femmes (rendez-vous à 12h à la Victoire, départ de la manifestation à 13h) et le samedi 22 mars, journée internationale contre le racisme et de solidarité avec les migrant·es.

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