Le génocide en cours à Gaza, les massacres et destructions en Ukraine avec ses milliers de soldats russes et ukrainiens morts dans les tranchées, la dégradation de la situation dans de nombreux pays africains, l’escalade des affrontements dans le monde relèvent d’une même logique, la course pour se disputer les richesses, le droit d’exploiter les travailleur·ses du monde, de piller la planète. Une logique que les travailleur.ses paient par l’intensification de l’exploitation, la montée des forces et des politiques réactionnaires, anti-démocratiques, militaristes, xénophobes et racistes.
Droit à l’autodétermination des kanak !
C’est dans ce contexte que Macron a lancé ses provocations contre le peuple kanak, dans une des dernières colonies françaises, au cœur du Pacifique, pudiquement nommée « territoire d’outre-mer ». Alors que même l’ONU reconnaît la Kanaky comme « terre à décoloniser », Macron a fait voter par l’Assemblée et le Sénat une révision de la loi électorale, véritable provocation revenant sur un accord obtenu après les affrontements meurtriers des années 1980 réprimés par un gouvernement de gauche, qui assure au peuple kanak une majorité dans les élections locales.
Face à l’explosion de colère, à l’exigence de la population et de la jeunesse kanak de pouvoir décider elles-mêmes de leur sort, aux revendications indépendantistes, Macron a envoyé les « forces de sécurité » tenter de mater la révolte et imposé l’état d’urgence. Près de 4 000 hommes au total, armés de pieds en cap, accompagnés de blindés sillonnant les quartiers, démantelant les blocages, qui « resteront aussi longtemps que nécessaire » : « Nous allons reprendre pas à pas chaque quartier, chaque rond-point et chaque barrage » a dit Macron sur place.
Les milices antiindépendantistes, de droite et extrême-droite, paradent et font le coup de feu main dans la main avec policiers et gendarmes. A peine Macron reparti, un gendarme, pas en service, abattait un manifestant, une septième victime !
Pas question pour l’Etat français de lâcher la Kanaky qui, en plus de son emplacement stratégique dans l’Océan Pacifique, possède de 20 à 30 % des réserves mondiales de nickel, utilisé pour les batteries électriques, une manne, que convoitent bien d’autres puissances…
Solidarité internationaliste contre la guerre, le capitalisme
La seule perspective pour les travailleur·ses, la jeunesse, les peuples opprimés ne peut venir que de leur révolte contre l’oppression, le colonialisme, le sionisme et la guerre. Les classes possédantes ne peuvent maintenir leurs privilèges qu’en intensifiant l’exploitation et la violence de classe, qu’en tentant de diviser et désarmer les travailleur·ses et les peuples par leur propagande patriotique, chauvine, guerrière.
Mais au sein même du chaos et de la régression sociale dans lesquels le capitalisme nous plonge, la révolte des masses exploitées et opprimées, la solidarité qui lui fait écho dans le monde ouvrent de toutes autres perspectives, progressistes et démocratiques, de coopération internationaliste.
Guerre à la guerre, au colonialisme, au sionisme, à l’exploitation ! Solidarité entre les travailleur·ses et les peuples !