Partout, la montée de l’extrême droite et des populismes réactionnaires et racistes inquiète et révolte. Musk, Trump et son administration tiennent ouvertement des discours sexistes et virilistes : toute la racaille réactionnaire est encouragée par le tournant autoritaire américain.
En France, Retailleau suivi par le démagogue Bayrou y va de sa « submersion migratoire » en stigmatisant en premier lieu les nombreuses femmes migrantes de Mayotte
Ils sont tous là pour servir un capitalisme sénile où la concurrence exacerbée conduit à la montée du militarisme et à la guerre. Ils nous parlent de paix à propos d’une éventuelle trêve en Ukraine pour mieux réarmer et augmenter le budget pour la guerre aux dépens des besoins sociaux criants, dont ceux pour venir en aide aux femmes et aux enfants victimes de violences.
« Quand je sors, je ne veux pas être courageuse, je veux être libre ! » (slogan contre les VSS)
Alors que le mouvement Metoo a libéré la parole des femmes, que les affaires Depardieu et Abbé Pierre comme les procès Pélicot et Le Scouarnec ou le scandale de Betharram ont révélé et rendu insupportables la culture du viol et la pédophilie, les féminicides et violences contre les enfants ne régressent pas, pas plus que les viols et l’ensemble des violences sexistes et sexuelles (VSS).
137 féminicides ont eu lieu en France en 2024.
Toutes les deux minutes et demie en France se produit un viol ou une tentative de viol.
Malgré des progrès indéniables dûs aux progrès sociaux et à leurs luttes, la situation des femmes au travail, au foyer ou dans la société en général, demeure injuste car perdurent des :
- Inégalités de salaires et de retraites (les salaires des femmes sont toujours inférieurs en moyenne de 27 % à ceux des hommes)
- Inégalités dans la prise en charge des tâches familiales
- Inégalités dans les responsabilités dans l’entreprise, en politique…
Les femmes occupent toujours les métiers les plus précarisés, en première ligne des emplois les moins payés, aux horaires éclatés ou à temps partiel imposé…
En France et dans le monde, les femmes payent le prix fort de la dégradation globale des conditions de vie et de travail mais aussi de leurs droits. Le droit à l’avortement est remis en cause dans de nombreux pays par des pouvoirs réactionnaires, religieux ou laïcs au service de l’ordre social patriarcal, comme aux Etats-Unis. Et il est partout limité par le manque de moyens, de structures, de personnel, aggravé par les réductions budgétaires.
Il faudrait d’après des organisations féministes « 3 milliards tout de suite » alors que les 36 milliards de coupes dans les budgets publics à venir vont entraîner moins de prévention et de soins voire de probables fermetures d’associations qui accompagnent les femmes victimes de violences ou de protection de l’enfance.
« La révolution est plus proche de vous que la jugulaire de votre cou »
C’est l’expression révoltée d’une jeune militante du soulèvement des femmes iraniennes détournant un verset du Coran.
La lutte est indispensable et irrépressible.
Éradiquer les inégalités, les violences contre les femmes et les diversités sexuelles, abattre la culture du viol remet en cause le patriarcat, la violence sociale, les rapports de domination et d’exploitation de cette société capitaliste barbare reposant sur la propriété des biens et des personnes,
Le mouvement des femmes contre le patriarcat, pour leurs droits, qui a explosé à l’échelle du monde, mené par nos sœurs d’Iran, d’Inde, d’Argentine, d’Espagne et d’ailleurs, porte l’émancipation de tous·tes les exploité·es.
C’est une lutte révolutionnaire contre le capitalisme, pour une autre société dans laquelle femmes, hommes et toutes les diversités sexuelles pourront devenir maîtres de leurs relations et construire des rapports respectueux et égalitaires.
TousTes à la manifestation samedi 8 mars à midi Place de la Victoire à Bordeaux, suivie d’une Assemblée générale féministe à 17h à la Caserne B (La Benauge) !